Chanteraud Claire

Sujet de thèse

Provenance des matières colorantes ferrugineuses, contextualisation des grottes ornées du bassin versant de l’Ardèche.
Le cas de la grotte aux Points (Aiguèze, Gard,France)

Mot clé : Art pariétal, préhistoire, chaîne opératoire, oxyde de fer, analyse physico-chimique, Pigmentothèque, géologie, pétrographie, MO, SEM-EDX, XRF, pXRF, PIXE, TEM. 

Résumé

Cette thèse interroge les liens entre : matières colorantes découvertes au sein des couches archéologiques de la Grotte aux Points, la matière picturale qui compose les peintures sur les parois, et les matières récoltées au niveau des différents affleurements de la région du Sud Est de la France (Pigmentothèque).

Il s’agit de caractériser la chaîne opératoire des matières colorantes, de la collecte à l’application sur les parois, au Paléolithique supérieur. Comprendre la/les stratégie(s) d’approvisionnement des hommes et femmes en matière(s) colorante(s) à la préhistoire, pose des questions d’ordre techno-culturel : quel type(s) de matière(s) avons nous ? est/sont elle(s) a priori bien adaptée(s) à la réalisation de peinture en paroi de grotte ? Ce raisonnement doit apporter aux archéologues et pariétalistes des éléments de réponse quant au choix des matières colorantes : qu’est ce qui motive le choix de telle ou telle autre matière première ? Ce choix est il opportuniste ou l’aboutissement d’une stratégie réfléchie ?

Pour répondre à ces questions une chaine d’observations et d’analyses multi-échelle est mise en œuvre en laboratoire et in situ. Les matières sont observées de l’échelle macroscopique à l’échelle sub-micrométrique afin d’en caractériser la morphologie, les emploie éventuelle et les phénomène d’altérations. Ces observations sont par la suite complétées par l’analyse structurale et géochimique. Il s’agit de dresser de véritable « carte d’identité » morphologique et chimique des matières colorantes, qui permettront de les comparer les unes aux autres.

Un des enjeux de ce travail sera de lever les verrous scientifiques et techniques liés à l’analyse de matière naturelle présentant différents degré d’altération en contexte archéologique.

Le résultats permettra de discuter de la chaine opératoire des matières colorantes dans des complexes techno-culturels du paléolithique supérieur.
Abstract

In the last decades, scientific interest for coloring agents used during the Palaeolithic intensively increased in parallel to broader improvements in physico-chemical characterizations. Coloring matters excavated in archaeological sediments as well as uses in paintings need to be studied though the prism of the “chaîne opératoire”, that is to say from procurement to uses in order to comprehend criteria of the choices during supply, the economical and spatio-cultural context of these representations. Recent fine-grained studies gave robust path to address procurement strategies issues, but the relationship between outcrops and settlements are rarely known nor is known the relationship between solid archaeological coloring matters and paintings or raw coloring agent and paintings.

Direction  : Sous la direction de Emilie Chalmin et Jean-Jacques Delannoy

Publications :

• Claire Chanteraud, Emilie Chalmin, Stéphane Hoerlé, Hélène Salomon, Julien Monney. In situ and laboratory analysis of colouring agent from multiple contexts in the Palaeolithic rock art cave Grotte aux Points (Gard, France). 42nd International Symposium of Archaeometry, 2018, Merida, Mexico. Martin Aitken student poster Award

• Chanteraud C., Salomon H., Chalmin E., Monney J., Pradeau J.-V., Delannoy J.-J., 2018. On Palaeolithic colouring agents : epistemological analysis of scientific process. Colloque international de l’Union des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques, Paris (France), 3-9 juin 2018.