Épistémologie, politiques, espaces de montagnes

Étudier et interpréter les formes d’organisation sociale et politique dans l’espace des sociétés.

Animateurs :

Lionel Laslaz

Mots-Clés :

montagne, épistémologie, politique (le politique et les politiques), nature, environnement, conflictualités, représentations, réflexivité, éthique, distance, spatialités

Objectifs du thème :

Le thème rassemble des chercheurs qui questionnent les dimensions sociales de l’espace, de la montagne et de l’environnement, notamment dans des perspectives politiques et épistémologiques.

Parmi les pistes envisageables, plusieurs champs et thématiques peuvent être abordés au cours du quinquennal à venir :

  • La montagne d’un point de vue conceptuel et réflexif :
    – un cadre d’étude signifiant ou secondaire dans les analyses géographiques ?
    – un laboratoire amplifiant certains phénomènes sociaux et politiques ?
    – un objet d’étude à part entière dont le sens social est à interroger : quel dispositif (législatif, réglementaire, argumentatif) est mis en œuvre par les groupes sociaux pour le prendre en charge ? comment est-il partagé entre différents types d’usages ? sa symbolique conduit-elle à une sensibilité plus aigüe et à une mise en tension plus fréquente ?
  • L’espace comme enjeu d’interactions sociales, porteur de controverses, de tensions, de conflits d’usages et de représentations. Sans être le simple support des activités humaines, l’espace est appréhendé comme un produit complexe de jeux d’acteurs à propos d’une réalité plurielle et différemment perçue. Il convient donc d’en observer et d’en comprendre les processus et les modalités de production multiscalaires.
  • La nature et l’environnement comme des construits sociaux, le système biophysique étant englobé dans la dimension sociétale.
  • L’espace et les spatialités comme grille d’analyse prépondérante dans les phénomènes relatifs :
    – aux politiques de gestion de la distance : accès facilité et cadré culturellement à la nature, ségrégation, gestion des inégalités par la sphère sociale, disparités foncières, usage des aménités comme différentiel socialement situé, relégation d’usages ou de fonctions à l’écart, stratégies de mise à distance de pratiques, stratégies d’enfermement, mais aussi de regroupement et d’occupation par des collectifs militants, etc.
    – aux politiques spatialisées de protection : espaces protégés, gestion et processus de déclenchement des conflits environnementaux, prise en charge par les collectifs de leurs tentatives de résolution, modalités et mécanismes de l’acceptation sociale, etc.
  • Une nécessité de réflexivité sur la production du savoir, et en particulier sur les rapports entre éthique et politique.

Focus privilégiés d’animation de la recherche

La construction de passerelles vers le Centre de Recherche en Droit Antoine Favre et l’équipe humanités environnementales du LLSETI est en cours depuis 2016 sur la thématique des paysages depuis 2016 avec D. Pety, ayant débouché sur 4 temps majeurs : Séminaire « Observatoire de paysages », à EDYTEM organisé avec le laboratoire LLSETI (6 avril 2017) ; Colloque international « Corpus de paysages » (Chambéry, 4-5-6 avril 2018) ; séminaire « Paysages » du LLSETI (7 mars 2019) ; colloque (…)

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